La stéatose-hépatique non-alcoolique, appelée NASH, est une maladie caractérisée par une accumulation de graisse dans le foie qui cause des lésions hépatiques parfois importantes. La NASH n’est pas liée à l’alcool mais au surpoids et au diabète parfois associé. Qu’est-ce qu’une NASH ?Une stéatose-hépatique non-alcoolique, NASH (de l’anglais Non Alcoolic Steato Hepatitis) est caractérisée par une inflammation du foie et des lésions des cellules hépatiques, sans lien avec la consommation d’alcool. Ces symptômes sont dus à une accumulation de graisses dans le foie : c’est la stéatose hépatique non-alcoolique (ou NAFLD). Décrite en 1980, cette maladie est en pleine expansion dans les pays occidentaux, probablement en lien avec l’évolution des modes de vie et d’alimentation : recul de l’exercice physique, consommation excessive de sucres (alimentation, boissons…), etc. A quoi est-elle due ?Une des causes de la NASH est la résistance à l’insuline développée chez certaines personnes en surpoids. L’insuline pénètre moins bien dans les cellules, l’organisme en sécrète alors une grande quantité mais son effet diminue progressivement. La glycémie augmente, pouvant entraîner un diabète de type 2, et le foie se charge en graisse sous forme de triglycérides. 90 % des cas de NASH seraient ainsi liés à un excès de poids. Quels sont les symptômes ?S’il n’est pas rare que la NASH ne provoque aucun symptôme, environ la moitié des personnes qui en sont atteintes rapporte une fatigue prolongée et une gêne abdominale. La maladie devient grave lorsqu’elle évolue vers différents degrés de fibrose (tissus fibreux se développant au niveau des lésions du foie), jusqu’à la cirrhose, comme c’est le cas pour environ un tiers des malades atteints de NASH. Cette cirrhose provoque parfois l’apparition d’un carcinome hépatocellulaire, une forme de cancer qui se développe au niveau des cellules du foie, mais un carcinome peut parfois apparaître sans cirrhose constituée. Comment la NASH est-elle diagnostiquée ?La NASH est le plus souvent repérée par une échographie du foie ou par des anomalies du bilan hépatique. Le diagnostic est confirmé par l’analyse d’un fragment de foie obtenu par ponction biopsie hépatique (PBH). Si le Fibroscanprésente l’avantage d’évaluer de façon non-invasive le degré de fibrose hépatique, il manque de fiabilité chez les patients obèses. Comment m’en protéger ?Pour limiter les risques ou pour enrayer l’évolution d’une NASH déjà diagnostiquée, une bonne hygiène de vie est primordiale : régime alimentaire sain et équilibré (ni trop gras, ni trop riche en sucres rapides ou féculents) et exercices physiques réguliers, afin d’obtenir une perte progressive et durable de poids. Une perte pondérale de 10 % du poids initial permet de guérir complètement la NASH. Quels sont les traitements ?Si la NASH n’a pas encore évolué vers une cirrhose, le traitement consiste à respecter une bonne hygiène de vie et, si besoin, à combattre l’insulino-résistance par des médicaments adaptés. Si la NASH est plus avancée, les complications de la cirrhose seront prises en charge par des traitements spécifiques. Les médicaments hypocholestérolémiants ne sont pas contre-indiqués s’ils sont nécessaires. Une greffe ou une transplantation de foie pourra être proposée pour les cas les plus graves. Plusieurs sociétés pharmaceutiques travaillent sur des médicaments destinés à intervenir à la fois sur le métabolisme du glucose – dont le dérèglement est lié au surpoids – et sur le développement de fibroses. Ces médicaments sont toutefois toujours au stade du développement ou des essais cliniques. Le meilleur et le seul traitement validé de la NASH est un régime associé à des exercices physiques réguliers. La section commentaire est fermée.
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Octobre 2018
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